« CYRANO 1897 » est un trio.
Pourquoi trois personnages,
quand la pièce originale en contient plus de cinquante ?
Parce qu’à l’instar de Shakespeare, Hugo ou Musset, Edmond Rostand a écrit une histoire d’amour enchâssée dans une trame historique.
En resserrant l’action autour des deux prétendants et de la belle, je voulais retrouver la flamme romantique de cette épopée en vers.
C’est lors de mes recherches que je tombai « nez à nez » avec le personnage qu’était l’auteur.
Edmond, Eugène, Alexis Rostand.
Ce rêveur impénitent m’ouvrait des perspectives d’études de son œuvre insoupçonnées.
Il était marié et amoureux d'une poétesse du nom de Rosemonde Gérard.
L’expression de cet amour fort et doux me renvoyait inévitablement à celui de la pièce originale.
Mais, à ce « Roméo et Juliette », il fallait un Mercucio, un Puck ou un Ariel.
Je choisis un « Coq », empanaché d’indépendance et de franchise.
Constant Coquelin, ami de la famille, sans qui « Cyrano » n’aurait probablement pas existé.
Il ne me restait plus qu’à trouver le moment propice pour les faire se croiser. L’avant-veille de la Première, le 26 décembre 1897, m’apparut comme le parfait réceptacle à mes précipités.